Projets récemment achevés, publications récentes

http://www.college-de-france.fr/site/alain-de-libera/symposium-2014-2015.htm

Guillaume de Champeaux a enseigné les arts du langage, la grammaire, la dialectique et la rhétorique au début du XIIe siècle, Abélard son élève cite et discute souvent les opinions de « son maître ». Les différentes versions des Glosulae super Priscianum maiorem, des Glosulae super Priscianum minorem et les Notae Dunelmenses, cinq ensembles de « notes » sur Priscien (trois sur Priscien majeur, et deux sur Priscien mineur), auxquelles s’ajoutent des « notes » sur le De inventione de Cicéron, témoignent de l’enseignement grammatical de Guillaume et de son influence. On trouvera dans ce double volume une édition critique des Notae Dunelmenses, précédée d’une étude détaillée de l’enseignement qui y est contenu (histoire, maîtres, doctrines, textes grammaticaux, logiques et rhétoriques du même réseau). La méthodologie de cet ouvrage est fondée sur la complémentarité des approches, doctrinale et historique, afin de donner à lire le texte dans le contexte intellectuel qui a présidé à sa naissance. Les maîtres, les textes qu’ils commentent, leurs manuscrits sont les protagonistes de ce moment d’histoire qui a marqué de son empreinte la sémantique médiévale.

Que se serait-il passé si Adam n’avait pas péché ? Le récit de la Chute ne raconte pas seulement comment le premier homme et la première femme ont désobéi et ont été chassés du jardin de l’Eden. C’est en même temps un instrument formidable pour penser philosophiquement la nature humaine, ses potentialités et ses limites, pour dessiner les différents plans d’une anthropologie complexe et diversifiée. La rupture du péché originel, qui instaure un Avant et un Après de la nature humaine, a représenté un défi intellectuel, une provocation pour la philosophie que la pensée médiévale (et moderne) a voulu recueillir et affronter. Cette nécessité s’est faite d’autant plus pressante que d’autres modèles anthropologiques devenaient disponibles, au premier rang desquels le modèle aristotélicien, où l’idée d’une rupture dans l’histoire humaine ou d’une naturalité scindée n’avait pas sa place.

Les réflexions sur la Chute ont donné lieu à des débats importants sur le langage, la liberté et le mal, le bonheur, les passions, le corps, la vie et le pouvoir politique, le droit, le travail, qui sont l’objet des chapitres du présent livre, rédigés par des spécialistes reconnus du Moyen Âge, philosophes et historiens (L. Valente, A. Boureau, I. Rosier-Catach, E. Brilli, O. Boulnois, I. Costa, C. Casagrande, S. Vecchio, A. Robert, G. Briguglia, D. Caron, E. Coccia, S. Piron).

Prises ainsi dans leur dimension anthropologique, ces questions autour de la Chute deviennent un véritable modèle épistémologique pour penser la naturalité de l’homme et son histoire, en termes de dégradation ou de progrès, ce qui donne à l’ouvrage un intérêt qui dépasse l’époque médiévale, et rejoint des questionnements que l’on retrouvera notamment à l’âge classique.

L’idée d’un pouvoir ou d’une efficacité des paroles émerge de la lecture de sources fort différentes au Moyen Âge, qu’il s’agisse de textes doctrinaux ou d’ouvrages à vocation pratique. Ce livre se veut une confrontation la plus large possible, sur ce thème, dans une perspective d’histoire intellectuelle et anthropologique. En effet, dans les différents cas, relevant de différents domaines, de nombreuses questions transversales se posaient, au sujet des éléments qui étaient décrits comme déterminant l’efficacité de la parole (les paroles elles-mêmes, le rituel, les protagonistes). Cette efficacité faisait-elle l’objet d’un discours normatif ? Donnait-elle lieu à un discours réflexif, de la part des philosophes ou des théologiens ? L’engagement du locuteur, sa croyance, son intention, étaient-elles, comme le consentement ou la collaboration de l’auditeur, des facteurs déterminants ? Existait-il dans les paroles un pouvoir intrinsèque, ou n’étaient-elles que le vecteur d’un pouvoir venu d’ailleurs, surnaturel notamment ? Des matériaux et analyses présentés surgissent des questions qui pourront intéresser la philosophie du langage comme l’histoire ou l’anthropologie.

Les contributeurs : Eléonore Andrieu, Enrico Artifoni, François Boespflug, Hélène Bouchardeau, Jean-Patrice Boudet, Alain Boureau, Carla Casagrande, Laurent Cesalli, Florence Chave-Mahir, Béatrice Delaurenti, Jean-Pierre Descamps, Lucie Doležalová, Giacomo Gambale, Benoit Grévin, Gábor Kiss Farkas, Gábor Klaniczay, Corinne Leveleux-Teixeira, Costantino Marmo, Franco Morenzoni, Sylvain Piron, Alessandra Pozzo, Aurélien Robert, Irène Rosier-Catach, Silvana Vecchio, Julien Véronèse

Sommaire : http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503551418-1

L'ouvrage a fait l'objet de présentations publiques, voir notamment :

Rosier-Catach, Irène, « Parole creatici », dialogo con G. Lettieri, C. Ginzburg, Sergio Botto, Andrea Tabarroni, Umberto Longo, Roma, La Sapienza, 9 juin 2015.

http://www.dipscr.uniroma1.it/sites/default/files/notizie_dipartimento/1.%20Locandina%20Catach.pdf

L' « entretien de Po&sie » sur le « Pouvoir des mots », 23 mai 2015, à la maison de la poésie, Irène Rosier-Catach, et les interventions de Martin Rueff, Michel Deguy, et Tiphaine Samoyault.

http://www.pourpoesie.net/?q=content/ir%C3%A8ne-rosier-catach-autour-du-%C2%AB-pouvoir-des-mots

From the twelfth century onwards, notable advances in the theoretical development occur in independent treatises on syntax, which on their side are intimately linked with medieval commentaries on the last two books, the so-called Priscian Minor, of the Institutiones Grammaticae I-XVIII, where Priscian deals with syntax. A number of the independent treatises on syntax are now available. But of the many commentaries on Priscian Minor known, only a few have been edited, so let me start by editing an interesting 12th c. gloss on Priscian Minor, called the Glosa Victorina. Priscian Minor itself begins with introducing the notion of what is a perfect sentence, what is a well-formed utterance and which parts of speech are indispensable or the most important, stating their order of importance : noun, verb, participle, pronoun, and the indeclinable word classes. As the argumentation unfolds, comparisons between letters, syllables and words are introduced providing a continuity and refinement on what was taught earlier in the so-called Priscian Maior, and how this concerns grammar on the level of syntax. Very quickly, this leads to an interdisciplinary discussion of what constitutes a perfect sentence (according to the grammarians and the dialecticians), involving the commentators in redefinitions of the principal parts of speech and explaining their distinguishing features. In this process, notions of substance, of person, of deixis, of reference – signification, and many other important grammatical issues are discussed. So in principle, the beginning of any commentary on Priscian Minor provides its author with scope for developing his particular doctrines and ideas of prime importance in linguistics. Here the Glosa Victorina deserves a closer look, because it provides us with insights into discussions normally only hinted at by Abelard, or a use of terminology which then becomes refined and partially rejected by William of Conches and Petrus Helias.

Comment sont nées les écoles parisiennes au début du XIIe siècle ? Quels ont été les maîtres et les institutions qui ont compté dans ce processus ? Quelles sont les caractéristiques particulières de la production savante à cette époque charnière ? Quels ont été les enjeux des débats de l'époque et étaient-ils en rupture ou en continuité avec ceux qui les précèdent? Un tel questionnement ne pouvait être tenté que dans une perspective pluridisciplinaire, en associant historiens, spécialistes de théologie, de philosophie, des théories du langage (grammaire, logique et rhétorique), des textes manuscrits. Le travail mené en commun a permis de formuler de nouvelles hypothèses sur cette période qui est celle de l'émergence de Paris comme centre de savoir et sur les doctrines produites à l'époque, qui allaient marquer durablement tout le Moyen Âge. Le premier ensemble de contributions brosse un bilan, synthétique et critique, sur l'état de la recherche dans les différents domaines concernés : la vie et les écrits de. Guillaume de Champeaux ; les disciplines (grammaire, logique, rhétorique, théologie) ; les questions méthodologiques que pose l'étude de textes inédits, le plus souvent anonymes et non datés. Le second propose des contributions originales sur des thèmes, des auteurs, des doctrines. Le troisième présente deux dossiers de discussions : l'un autour du commentaire sur Priscien attribué à Jean Scot Erigène, l'autre sur cette question controversée qu'est l'apparition et la nature du « vocalisme ») . Sortent éclairés sous un jour nouveau des personnages connus, comme Anselme de Laon, Abélard, Hugues de Saint-Victor, d'autres connus mais dont la production était difficile à identifier, tels Manegold, Roscelin, Guillaume de Champeaux ou Josselin de Soissons, et également des textes obstinément anonymes, telles les influentes Glosulae super Priscianum. C’est ainsi le milieu intellectuel parisien du tournant des XIe/XIIee siècles qui se voit mieux compris, dans toute sa complexité, à partir d'études qui croisent de manière complémentaire les approches historiques, littéraires et doctrinales.

Sommaire : http://brepols.metapress.com/content/u1rm7x/

Cet ouvrage rassemble les résultats du Programme interdisciplinaire “Histoire des savoirs” (juillet 2004-juillet 2007) Arts du langage et théologie aux confins des XIe- XIIe siècle : conditions et enjeux d’une mutation

Voir la synthèse : ROSIER-CATACH, I., 2007. « Arts du langage et théologie aux confins des XIe/XIIe siècles : conditions et enjeux d’une mutation », in K. Chemla (éd.), Action Concertée. Histoire des savoirs 2003-2007, Recueil des synthèses, CNRS http://www.cnrs.fr/prg/PIR/Docs/histsavoirs/synth2003-2007Histoiredessavoirs.pdf, p. 13-18.

Dans ce petit traité composé par Dante aux premières années de l’exil, vers 1304, écrit en latin, l’auteur veut faire la « doctrine de l’art de parler en vulgaire », en tant qu’il sera utile à tous les locuteurs. Il se compose de deux parties, une première, plus théorique, et une seconde, inachevée, à teneur plus didactique, s’apparente à un art poétique du « vulgaire illustre ». L’exposé part, dans le premier livre) de considérations générales sur les deux modes d’expression, puis sur la démonstration que seul l’homme parle, ce qui le distingue de l’ange et de l’animal. L’homme est libre de ses jugements et de ses choix, et lui seul dispose, pour transmettre ses pensées à autrui de signes « rationnels et sensibles » qui sont ad placitum. On entre ensuite dans une histoire linguistique humaine librement inspirée par la Genèse, qui s’articule en plusieurs questions. Dante pose d’abord Eve comme premier locuteur, car elle est l’auteur du premier acte d’interlocution, dans son échange avec le serpent, mais rectifie les Ecritures : la raison force à conclure qu’Adam fut le premier locuteur, exprimant au moment même où il fut créé sa reconnaissance envers son Créateur, par un premier nom : El ! Il fut doté par Dieu d’un parler « concréé », l’hébreu, qui devait devenir la langue du Christ. L’épisode de Babel se termine par la punition divine qui fait l’objet d’une double narration. Selon la première, la punition divine divisa les hommes en des langues correspondant aux différents métiers. Selon la seconde, elle conduit à l’ « oubli » de la langue première, et à la nécessité, par l’homme, de refaire son parler « selon son bon plaisir ». L’on retrouve ici, dans l’après Babel, le caractère « à plaisir » des parlers d’abord attribué de façon très générale, en termes philosophiques, à l’homme. Dieu donna alors un premier idiome triparti européen, à partir duquel les hommes inventèrent leur vulgaire. Mais quelle est la raison de cette variation se demande Dante ? Elle est unique : l’homme est un animal infiniment variable. Cette variabilité conduit à une première tentative pour fonder une langue inaltérable, la grammatica, pour garantir l’unité du savoir. Mais pour l’Italie un autre type d’unité est nécessaire. Dante se met en chasse, à travers les cités et régions d’Italie, d’un vulgaire illustre à même d’assumer cette fonction. Sa quête est infructueuse, les parlers italiens recèlent trop d’imperfections, même s’ils se trouve en chacun d’eux des poètes excellents qui ont réussi à s’en « détourner ». Il faut d’autre suivre une autre voie, philosophique cette fois-ci. Puisqu’en chaque genre doit se trouver un unum qui serve de règle et de mesure pour tout ce qui est contenu dans ce genre, le vulgaire illustre doit être conçu comme un tel unum pour le genre des parlers vulgaires italiens. Il est « illustre, cardinal, palatin et curial », destiné à être l’unum des parlers italiens, celui qui illumine toutes les productions linguistiques italiennes pour les ramener à la nécessaire unité, tel le père de famille pour ses enfants, le berger pour ses troupeaux, ou encore le jardinier qui doit replanter et élaguer. Dans le second livre, Dante se propose de donner les règles que doivent suivre les locuteurs du vulgaire, en commençant par le vulgaire illustre, puisqu’il a été défini par la fonction d’illuminer les autres parlers : il faudra commencer par lui pour descendre, pas à pas, jusqu’aux parlers « inférieurs », jusqu’à celui qui est propre à une seule famille. Mais le traité reste inachevé, et seul la première étape est réalisée. Le vulgaire illustre est ainsi à la fois un projet théorique, dans sa construction et ses finalités politiques, une norme construite à partir des meilleurs poètes, Dante se donnant en leur sein la première place, et s’assimile au style supérieur, le style tragique. Il va décrire qui doit l’utiliser, pour quels contenus, en donnant des indications précises sur le vocabulaire, les règles de construction et de composition métrique. Il est à la fois transcendent, utopique dans sa fonction, et immanent, puisque déjà présent, épars, dans les productions des meilleurs poètes. Ce projet de construction d’un vulgaire illustre par « réduction à l’un » est consonnant avec une anthropologie qui s’exprime ailleurs, dans le Convivio, la Commedia ou la Monarchia : l’homme est un être politique et social qui doit vivre dans des collectivités (civitates) régies par un chef et par des lois, de la plus infime, la famille, jusqu’à celle qui gouverne le genre humain et le mène à sa félicité, l’Empire. Le vulgaire illustre est ainsi le guide linguistique de la cité terrestre italienne.

La peur des Arabes et de l’islam est entrée dans la science. On règle à présent ses comptes avec l’Islam en se disant sans « dette » : « nous » serions donc supposés ne rien devoir, ou presque, au savoir arabo-musulman. L’Occident est chrétien, proclame-t-on, et aussi pur que possible. Ce livre a plusieurs « affaires » récentes pour causes occasionnelles. Occasionnelles, parce que les auteurs, savants indignés par des contre-vérités trop massives ou trop symptomatiques, s’appuient sur ces dé-bats pour remettre à plat le dossier de la transmission arabe du savoir grec vers l’Occident médiéval. Occasionnelles, parce que les différentes contributions cherchent à cerner la spécificité d’un moment, le nôtre, où c’est aussi dans le savoir que les Arabes sont désormais devenus gênants. Il est donc question ici des sciences et de la philosophie arabo-islamiques, des enjeux idéologiques liés à l’étude de la langue arabe, de ce que « latin » et « grec » veulent dire au Moyen Age et à la Renaissance, de la place du judaïsme et de Byzance dans la transmission des savoirs vers l’Europe occidentale, du nouveau catholicisme de Benoît XVI, de l’idée de « civilisation » chez les historiens après Braudel, des nouveaux modes de validation des savoirs à l’époque d’Internet, ou de la manière dont on enseigne aujourd’hui l’histoire de l’Islam dans les lycées et collèges. Il est question dans ce livre des métamorphoses de l’islamophobie. Pour en venir à une vue plus juste, y compris historiquement, de ce que nous sommes : des Grecs, bien sûr, mais des Arabes aussi, entre autres.

Articles de I. Rosier-Catach, L. Bianchi, H. Bellosta, D. Kouloughli, M. Rashed, A. de Libera, R. Imbach, J. Marenbon, J.-C. Attias, C. Förstel, Ph. Büttgen, A. Nef, B. Dufal, A. Boureau.

L’enseignement universitaire du XIIIe siècle se fonde sur le commentaire et la « dispute ». La Sophistria de Robertus Anglicus (1260-70), dont est proposée ici l’édition critique accompagnée d’une étude historique et doctrinale détaillée, est un témoin exceptionnel de cette pratique de l’enseignement des arts par « mode de sophisme\rdblquote, surtout développé pour la logique et la grammaire. Il s’agit d’une collection d’une trentaine de sophismes, organisée de façon systématique, et préservée dans huit manuscrits. On y voit ainsi, en partant du sophisme, énoncé problématique, le maître avancer des arguments, avec ou contre ses bacheliers, à propos de toutes les difficultés qu’il contient, les arguments et solutions fournissant au bout du compte un exposé général de la syntaxe latine. La Sophistria s’insère dans une tradition de la grammaire spéculative, qui, contrairement aux grands traités postérieurs sur les Modes de signifier, met l’accent sur la sémanticité plus que sur la grammaticalité: un énoncé incorrect peut être admis si l’on comprend la raison (ratio) qui rend compte de sa déviation. Cette approche, comme l’application très caractéristique de la Physique d’Aristote à la grammaire, permet de rapprocher la Sophistria de l’enseignement parisien des maîtres anglais de la génération précédente, Robert Kilwardby et Roger Bacon, l’appartenance au milieu parisien se confirmant par sa proximité avec le Tractatus de Gosvin de Marbais.

voir reproductions de manuscrits

Pourquoi reconnaît-on une efficacité à une suite de paroles, comme “ Je te baptise ”, ou “ Ceci est mon corps ”? Est-ce parce qu'on les dit ou, comme se le demandait Augustin, parce qu'on y croit? Quelle est la part, dans ce pouvoir des mots, de l'institution originelle, des conditions d'effectuation du rituel, de l'identité et des dispositions des protagonistes? La vérité du signe dépend-elle de la volonté du législateur ou de l'utilisateur, se maintient-elle en dehors de tout usage? Les théologiens du Moyen Age ont longuement médité toutes ces questions, en s'appuyant sur les théories grammaticales et sémantiques de leurs contemporains. A partir de la définition du sacrement comme “signe qui fait ce qu'il signifie”, ils ont forgé la notion de “signe efficace”, qui, dans sa dimension linguistique d'“énoncé opératif”, est au coeur d'une véritable réflexion sur les actes de langage. Leurs analyses des formules sacramentelles, cruciales pour penser toute situation d'interlocution, constituent une contribution aussi fondamentale qu'historiquement méconnue à la sémiotique et à la philosophie du langage.

http://intraduisibles.org/index.php?option=com_content&view=article&id=77:4emecouvvep&catid=37

I. ROSIER-CATACH, Présentation, 5
J. LALLOT, À propos des syncatégorèmes : consignification et signification adjacente dans la tradition logicogrammaticale Grecque, 9
A. GARCEA, V. LOMANTO, Varron et Priscien : Autour des verbes Adsignificare et Consignificare, 33
I. ROSIER-CATACH, Priscien, Boèce, les Glosulae in Priscianum, Abélard : les enjeux des discussions autour de la notion de consignification, 55
F. GOUBIER, Les syncatégorèmes au XIIIe siècle, 85
L. CESALLI, La sémantique des syncatégorèmes chez Walter Burley (1275-1344) et Richard Brinkley (fl. 1365), 115
C. PANACCIO, Guillaume d’Ockham et les syncatégorèmes mentaux : la première théorie, 145
DISCUSSIONS
C. MARMO ; S. BONFIGLIOLI, Simboli, voci, oggetti et similia. Note di discussione su : F. Lo Piparo, Aristotele e il linguaggio. Cosa fa di una lingua una lingua, Roma-Bari, Laterza, 2003, 161