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Robert NICOLAÏ est membre honoraire de l’Institut universitaire de France (senior dans la promotion 2004). Lauréat 1997 du Forschungspreis der Alexander von Humboldt-Stiftung il est aussi le premier linguiste africaniste à avoir été distingué par ce Prix. Enfin, il a été l’invité de diverses Universités européennes : Francfort (1997, 1998), Vienne (2004-2005), Prague, ainsi que le Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology de Leipzig (2005). Il est aujourd’hui membre associé du Laboratoire Histoire Des Théories Linguistiques (CNRS - UMR 7597) après avoir été Professeur émérite de l’Université de Nice - Sophia Antipolis. Fondateur (2006) de la revue Journal of Language Contact (http://www.brill.com/publications/journals/journal-language-contact), il en est aussi le rédacteur en chef jusqu’en 2018. Il est aussi le Series Editor de la Collection Brill Studies in Language Contact and Dynamics of Language (BSCD) http://www.brill.com/products/series/brill-studies-language-contact-and-dynamics-language qu'il a créé en 2014.
Ayant commencé sa carrière d’enseignant universitaire au Niger où il a résidé plusieurs années (1973-1981) il y a créé le Département de linguistique de l'Université Abdou Moumouni de Niamey (1975). À l’issue de ce séjour il intègre l’Université de Nice où, pressenti pour assurer la direction de l'Institut d'études et de recherches interethniques et interculturelles (IDERIC) il le prend en charge de 1984 à 1988 et crée en son sein un Groupe de recherche sur les interactions linguistiques et langagières (GRILL) avant de devenir, entre 1988 et 1995, codirecteur d’une Unité de recherche associée au CNRS, l’URA 1235 Modes d'appropriation langagière et d’abandonner la direction de l’IDERIC pour pallier le risque de potentiels « conflits d’intérêts ». Il constituera et développera ensuite un réseau international (Réseau ‘Diffusion lexicale en zone sahelo-saharienne’, 1991) liant des chercheurs de plusieurs universités européennes (Nice, Paris, Naples, Lyon, Bayreuth, Francfort, Vienne, Prague, Leipzig) ; ce réseau obtiendra le soutien du CNRS (1995-2001) qui le reconnut en tant que Groupement de recherche européen (le GDRE 1172 du CNRS). C’est à cette époque (décennie ’90) et en lien avec ce réseau qu’il s’engage (avec le concours de Jeanne Zerner) dans le développement d’un outil informatique « gestionnaire de bases de données » dédié à la recherche comparative et possédant un ensemble de fonctions spécifiques, qui lui permettait de « modéliser » les actions de travail du chercheur comparatiste (MARIAMA, gestionnaire d’hypothèses et d’analyse de données / a control system of hypotheses and data analyses). Corrélativement il avait entrepris l’implémentation d’une importante base de données (SAHELIA). Celle-ci, exploitée par le logiciel MARIAMA comprenait environ 400 000 entrées lexicales interconnectées concernant les langues de l’Afrique saharienne et subsaharienne. En 1996, avec son équipe de recherche Contacts et genèses des langues en zone sahelo-saharienne qu’il a dirigée jusqu'en novembre 2009 et suite à des problèmes organisationnels ayant émergé dans le cadre de l’URA 1235 du CNRS, il rejoint le laboratoire Bases, Corpus et Langage (UMR 6039 du CNRS, devenu aujourd’hui l’UMR 7320) alors résultant de la restructuration d’une précédente formation CNRS.
Finalement, en juin 2011 il sera exclu de ce laboratoire à l’initiative de son directeur pour avoir refusé d’accepter et de cautionner une réorganisation unilatéralement envisagée qui avait pour conséquence de faire autoritairement disparaître son équipe sur les Contacts des langues (ainsi que la dimension de recherche qu’elle représentait), mais surtout, pour avoir agi en faisant connaître son refus à l’instance administrative (AERES) alors en charge de l’évaluation des activités de ce laboratoire et de ce projet de réorganisation. À l’issue de cette exclusion, il sera accueilli par le laboratoire CNRS parisien Histoire des Théories Linguistiques (UMR 7597) qu’il rejoint, et auquel il reste actuellement associé.
Son parcours scientifique, fortement structuré autour de quelques constantes intellectuelles, connaît de nombreuses facettes :
Ces références ne constituent nullement la bibliographie de R. Nicolaï. Il ne s’agit que des travaux auxquels il est explicitement renvoyé dans le « parcours scientifique » ci-dessus présenté.